De nombreuses cultures considèrent la région du ventre comme une réserve énergétique infinie. En Inde, le nombril (nabhi) est le centre du corps. Il est rattaché à svadhisthana (chakra sacré) : celui qui donne la vie. En chine, le nombril et le ventre représentent la porte de la vitalité et de l’intelligence. Au Japon, il est nommé la porte de l’esprit (rattaché au hara). Durant la grossesse, c’est par le nombril que les échanges de fluides, de nutriments et d’énergie circulent entre la mère et l’enfant.

72 000 nerfs subtils (nadis) permettant la circulation de l’énergie vitale prennent naissance dans le nombril. Ceux-ci sont reliés aux organes et au corps entier. Certains comparent ces réseaux d’énergie à un sous-réseau des neurones (100 milliards) contenu dans notre cerveau. Mettre de l’huile chaude de sésame biologique dans le nombril avant de dormir nourrit la peau et revitalise les organes et les nerfs. Cela apaise le système nerveux (surtout lorsqu’on se masse la tête par la même occasion), renforce le système digestif (feu digestif), soulage la constipation et la sècheresse (intérieure et extérieure). Le massage ou l’automassage du ventre apporte détente, libération émotionnelle, volonté, vitalité, endurance et reprise de notre pouvoir personnel. Le massage conscient peut aussi favoriser le bon fonctionnement de la rate, des reins, de la vésicule biliaire et du pancréas.

Crédit photo : Natercia photographe

Nabhi : le nombril

L’ayurvéda alloue une place importante à la maternité. Elle représente symboliquement le cycle des incarnations et la libération du karma.  

C’est un moment de la vie où la femme ressent une plénitude. La grossesse et l’accouchement sont des expériences de dépassement soutenus et uniques. La femme acquiert une maturité dans son corps, son esprit et son âme. Qu’y a-t-il de plus beau et transformateur que ce don de la vie ?

La grossesse est l’espace de kapha (éléments de l’eau et de la terre). Elle représente, entre autres, l’eau du placenta, l’eau qui alimente et apporte la fluidité, la prise de poids, etc. L’espace de pitta (éléments du feu et de l’eau) est aussi présent en relation avec tous les changements psychiques et physiques au cours des différents trimestres de la grossesse.

Lorsque le couple décide de s’unir et de concevoir un enfant, leur constitution individuelle, leur état de bien-être (physique-psychologique) et le temps de conception (jour, mois, saison) vont déterminer en grande partie de l’être en devenir.

La médecine ayurvédique préconise donc que le couple se prépare avant même la conception (3 à 6 mois) par le nettoyage du corps (toxines), l’alimentation saine, la visualisation, les exercices d’assouplissement (yoga) et la musculation, le pranayama (respiration) et la libération émotionnelle (communication, conscientisation et soins ayurvédiques).

Tout au long de la grossesse, il est conseillé pour le couple de poursuivre tous ces rituels bienveillants.

La visualisation et yoga nidra aident la femme enceinte et le conjoint (e) à vivre un bien-être au quotidien ainsi qu’à se préparer à l’accouchement.

Les exercices d’assouplissement (yoga adapté) libèrent les tensions, tonifient le corps et créent de la mobilité en favorisant la position optimale du bébé pour l’accouchement.

Le pranayama nous lie à notre force vitale en augmentant l’extension de notre respiration et alimentant notre réserve en énergie.

La communication authentique dans le couple permet de ne pas entretenir les peurs, les non-dits et de réfléchir, au fur et à mesure, à nos besoins, nos limites, nos valeurs et notre union à « trois ».

Les massages ayurvédiques soutiennent la préparation à l’accouchement.

– lls apaisent l’agitation.

– Ils maintiennent le système nerveux en harmonie.

– Ils diminuent la rétention d’eau.

– Ils permettent le contact à soi et avec son bébé.

– Ils libèrent les tensions (émotionnelles, physiques, spirituelles).

– Ils équilibrent les centres énergétiques.

– Ils nourrissent la peau et les articulations.

– Ils apportent une force intérieure et une confiance en soi.

La création artistique et le journal d’écriture (rêves, états, ressentis, intuitions) permettent de vivre pleinement ce moment magique et d’en garder la trace.

Au plaisir de vous accompagner par les soins et la création !

Laurelou Hélie

819. 960. 2248

laurelouhelie@outlook.com

Garbhini vyakaran

« Parfois, je pense que je connais ce qu’est l’amour. Et quand je vois la lumière, je sais que tout ira bien. » Neil Young


Trouver un équilibre et un sens à sa vie est au cœur des préoccupations de l’être humain. Depuis le début de la pandémie, il y a une augmentation du stress, de l’anxiété, de l’isolement et de la dépression. Cette année, le chemin a pu être instable et quelque peu confrontant. Nous avons pu avoir l’impression, à quelques reprises, de vivre deux réalités ou deux aspects de nous-mêmes en simultané comme si, d’un instant à l’autre, tout pouvait basculer. La vie nous a demandé de l’humilité, de la persévérance et du détachement. Le laisser-aller c’est peut-être ça : accepter que nous sommes impuissants et que cela n’altère pourtant pas la richesse de notre essence.


Bien des sages parlent du pouvoir du quotidien dans notre bien-être global. Cela commence par des petits gestes tels que : faire son lit en se levant, établir une routine matinale et vespérale, simplifier et épurer notre vie, avoir une constance dans nos actions, observer nos pensées et les laisser passer sans jugement, faire des gestes bienveillants pour les autres, répandre la joie en nous et autour de nous, aimer simplement.


À l’arrivée de l’hiver, la lourdeur et le calme de l’élément terre nous lient à la lenteur. Cela nous permet de réfléchir, d’observer et d’approfondir les espaces sacrés en nous. Le solstice d’hiver, du 21 décembre, est une occasion afin de cultiver la chaleur et la compassion envers nous-mêmes. C’est un moment de bilan pour remercier, pardonner et laisser aller ce qui a été. Une porte s’ouvre vers le renouveau avec la venue de la nouvelle année et le retour de la lumière.


Je souhaite que cette lumière active davantage l’amour présent en vous.


Je vous invite à allumer un feu ou une bougie afin de vivre ce solstice. Le feu réchauffe, transforme, purifie, apportant de la force et une vision juste. Nous suivons le rythme de la terre. Nous sommes un avec elle.


Vérité et joie,


Laurelou

Le solstice d’hiver

Selon l’ayurvéda, il y a six saisons. L’automne se nomme sharada (en sanskrit). Cette saison se déroule de la mi-septembre à la mi-novembre. C’est un temps de retour à soi où l’introspection et la contemplation préparent tout un chacun au début de la saison froide (hemantha de la mi-novembre à la mi-janvier).

Quand sharada arrive, l’élément feu qui a été bien présent tout l’été continue de se déployer à travers les couleurs vives et magnifiques de la nature. Cependant, ce sont les éléments de l’espace (éther) et de l’air qui prennent le relai tranquillement. Le vent se lève apportant ainsi du changement, de la mobilité, de la sècheresse et de la légèreté. La lumière baisse et la terre refroidit. Tous ces changements extérieurs ont une influence sur l’intérieur pouvant produire en soi de l’agitation mentale, un désordre au niveau corporel et du système nerveux. Si vata (constitution ayurvédique espace et vent) est débalancé, la digestion peut être irrégulière. Il est possible de vivre de la constipation et des ballonnements. La peau, les yeux et le corps peuvent être secs. De plus, le stress et l’anxiété peuvent s’accentuer.

Prenez notes de ces quelques conseils essentiels afin de conserver notre bien-être durant cette saison.

Établir une routine quotidienne équilibrée durant cette période

Bien s’hydrater

Se coucher tôt puisque la lumière diminue et que le corps a besoin de récupération. C’est une période où l’on peut faire de l’insomnie. Il faut donc faire le plein de repos et de douceur.

Prendre des pauses dans la journée surtout entre 14 h et 18 h (heure vata)

Manger à des heures régulières. Manger plus chaud (surtout pour vata et kapha)

Ralentir le rythme (ne pas faire d’excès de sport)

Rester au chaud puisque les changements de température peuvent aggraver nos déséquilibres (surtout maintenir les oreilles, la tête et les pieds au chaud)

Travailler sur l’ancrage :

– Faire une méditation ou une visualisation en lien avec le chakra racine

– Chanter le mantra Lam

– Marcher en forêt idéalement entre 6 h et 10 h

– Effectuer un automassage matinal à l’huile chaude avant la douche (idéal pour vata)

Recevoir des soins et faire du yoga :

– Recevoir un massage abhyanga (massage global du corps à huile tiède ou chaude)

– Recevoir un soin kati basti (bassin d’huile thérapeutique sur le sacrum)

– Recevoir un soin shirodhara (filet d’huile sur le troisième œil)

– Faire du yoga doux

Crédits photos : Eberhard Grossgasteiger, Monstera (pexels)

L’automne